Massy d’hier à aujourd’hui
Située à proximité de la route entre Paris et Chartres, la ville a sans doute été construite sur une hauteur (le Mont Gaudon) et a formé le point de départ d’une implantation humaine. Le sous-sol argileux explique la formation d’une clairière au sein de la forêt et les nombreuses étendues d’eau des environs.

Au Moyen Age et jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, les propriétés seigneuriales se partagent le territoire de l’actuelle commune avec une partie majoritaire pour les institutions ecclésiastiques et notamment l’abbaye de St-Germain-des-Prés.Au Xème siècle, la lignée des seigneurs de Massy s’établit, leur titre de noblesse deviendra une baronnie (aujourd’hui famille des Grimaldi-Monaco).

Avant 1900, l’histoire de la ville est similaire à celle des bourgs ruraux de l’Ile-de-France. Après la Révolution, la commune reste rurale. La population suit une évolution identique à celle du reste de la région. Elle subit les mêmes guerres, épidémies et rebellions. Les massicois exercent principalement des métiers agricoles (jardiniers, vignerons), même si un artisanat local est toujours présent. La fabrique de tuiles, abandonnée après la seconde guerre mondiale, fut la plus ancienne industrie de la commune.

C’est avec le début du XXe siècle que le visage de Massy change : de village rural, il se transforme en ville soumise de plus en plus à l’attraction de Paris. Ce bourg de 1400 habitants est devenu aujourd’hui une ville de presque 40 000 habitants. A la fin du XIXe siècle, le développement du chemin de fer favorise l’installation des industries. Les premiers lotissements voient le jour dès le début du siècle. L’urbanisation de ville se développe vers les quartiers des Graviers et de Villaine, où il est nécessaire d’implanter une école dès 1927. C’est l’époque du « pavillon de banlieue ».
Pendant la Seconde guerre mondiale, la gare de triage de Massy-Palaiseau représentait un nœud ferroviaire stratégique. Les bombardements de ces infrastructures ont fait 88 victimes et des dégâts matériels dans toute la ville. Après-guerre, la reconstruction des dommages de guerre et le développement de l’agglomération parisienne vont métamorphoser la géographie de la commune. La crise du logement fait rage : le mouvement « castor » implante quelques logements à l’est de la ville.
L’implantation du Grand-Ensemble sur 145 hectares des communes de Massy-Antony fait doubler la population. La construction de la ZUP de Villaine, 10 ans après, devait rééquilibrer l’urbanisation de la ville. Ce brusque développement de la ville modifie également la structure sociale : rajeunissement de la population, arrivée de population d’origine étrangère, etc. Les années 1960 et 1970 voient se poser les questions liés au rapide développement urbain : problème de logement et bidonvilles, manque d’équipements publics, requalification de certains sites industriels, délinquance, etc. Pour pallier les besoins de cette nouvelle population, de nombreuses infrastructures ont été créées : écoles, hôpital, centres sportifs, piscine, centre culturel, crèches, espaces verts.
L’implantation de la gare TGV en 1991 est un atout pour le développement économique de la ville. Aujourd’hui, certains équipements ont un rayonnement qui dépasse le cercle communal et départemental, en particulier l’opéra-théâtre.